Pour le début des quinze psaumes graduels, dans le psautier, le Maître du Livre de Prières de Dresde a choisi la scène où David, entouré de musiciens, monte les quinze marches symboliques du Temple, vu comme une grande église de l’époque dans un environnement urbain. Le roi d’Israël apparaît représenté deux fois : la première fois, à droite de la composition, dans une chambre où, à genoux sur un réclinatoire il prie devant un livre ouvert. Sur lui, on lit en lettres d’or «rex dauid». La seconde est la scène principale où le monarque, de dos et avec la tête levée, se trouve sur la troisième marche du temple. Il est remarquable, dans le cadre du style du Maître du Livre d’Oraison de Dresde, que le personnage principal, comme dans le cas de la peinture de la feuille 146 v. - qui représente aussi David – se trouve de dos, ce qui accentue l’immédiateté et la spontanéité que l’on veut donner à la composition en laissant de côté tout aspect majestatif. Il faut ajouter à cela que toutes les figures ne sont pas vues dans leur totalité : les personnages latéraux apparaissent coupés, ce qui invite le spectateur, à travers son expérience et son imagination, à développer la scène complète. En ce sens, il faut souligner, comme dans le cas du héros vu de dos, la spontanéité élaborée de la composition ainsi que sa modernité.
En plus de ses valeurs de composition et de symbolique, l’intérêt de la peinture est aussi fondé sur les instruments de musique représentés, les instruments à vent prédominant sur ceux à cordes, ce qui était habituel dans l’accompagnement des voix de la part des ménestrels engagés par les grandes cathédrales, les églises ou les chapelles nobiliaires, pendant la liturgie de l’époque en Flandre ; cependant, cela ne veut pas dire, à aucun moment, que la peinture montre une célébration musicale de l’époque avec des instruments qui étaient alors utilisés car l’un ou l’autre d’entre eux serait archaïque ou inapproprié pour une célébration liturgique; il s’agit simplement d’un échantillon de la variété musicale avec laquelle, traditionnellement, la Sukkah (5, 1-4) explique que les lévites – avec des harpes, des lyres, des cymbales et des trompettes – célébraient la fête des Tabernacles sur les quinze marches du Temple. En premier lieu apparaît un homme qui joue de la flûte à bec et du tambourin et, en second lieu, l’orgue portatif ou organetto; ensuite vient un autre qui joue du triangle; la figure de dos que l’on voit ensuite joue d’un instrument à vent difficile à distinguer : il peut s’agir d’un flageolet ; ensuite, une grande trompette naturelle ; suivie d’une harpe, soutenue de façon invraisemblable par son musicien ; deux luths probablement joués avec un plectre et d’autres flageolets.
Les psaumes graduels – du 119 au 133 – sont quinze cantiques populaires entonnés, peut-être par les pèlerins tandis qu’ils se rendaient aux grandes fêtes à Jérusalem, comme leur nom hébreu, shir hamma’aloth, l’indique. La Mishna explique que “Quinze marches menaient ... [de l’atrium des femmes] à l’atrium des israélites et qu’elles correspondaient aux quinze cantiques de Maaloth dans les psaumes et les lévites y chantaient” (Middoth 2, 5).
Pour le début des quinze psaumes graduels, dans le psautier, le Maître du Livre de Prières de Dresde a choisi la scène où David, entouré de musiciens, monte les quinze marches symboliques du Temple, vu comme une grande église de l’époque dans un environnement urbain. Le roi d’Israël apparaît représenté deux fois : la première fois, à droite de la composition, dans une chambre où, à genoux sur un réclinatoire il prie devant un livre ouvert. Sur lui, on lit en lettres d’or «rex dauid». La seconde est la scène principale où le monarque, de dos et avec la tête levée, se trouve sur la troisième marche du temple. Il est remarquable, dans le cadre du style du Maître du Livre d’Oraison de Dresde, que le personnage principal, comme dans le cas de la peinture de la feuille 146 v. - qui représente aussi David – se trouve de dos, ce qui accentue l’immédiateté et la spontanéité que l’on veut donner à la composition en laissant de côté tout aspect majestatif. Il faut ajouter à cela que toutes les figures ne sont pas vues dans leur totalité : les personnages latéraux apparaissent coupés, ce qui invite le spectateur, à travers son expérience et son imagination, à développer la scène complète. En ce sens, il faut souligner, comme dans le cas du héros vu de dos, la spontanéité élaborée de la composition ainsi que sa modernité.
En plus de ses valeurs de composition et de symbolique, l’intérêt de la peinture est aussi fondé sur les instruments de musique représentés, les instruments à vent prédominant sur ceux à cordes, ce qui était habituel dans l’accompagnement des voix de la part des ménestrels engagés par les grandes cathédrales, les églises ou les chapelles nobiliaires, pendant la liturgie de l’époque en Flandre ; cependant, cela ne veut pas dire, à aucun moment, que la peinture montre une célébration musicale de l’époque avec des instruments qui étaient alors utilisés car l’un ou l’autre d’entre eux serait archaïque ou inapproprié pour une célébration liturgique; il s’agit simplement d’un échantillon de la variété musicale avec laquelle, traditionnellement, la Sukkah (5, 1-4) explique que les lévites – avec des harpes, des lyres, des cymbales et des trompettes – célébraient la fête des Tabernacles sur les quinze marches du Temple. En premier lieu apparaît un homme qui joue de la flûte à bec et du tambourin et, en second lieu, l’orgue portatif ou organetto; ensuite vient un autre qui joue du triangle; la figure de dos que l’on voit ensuite joue d’un instrument à vent difficile à distinguer : il peut s’agir d’un flageolet ; ensuite, une grande trompette naturelle ; suivie d’une harpe, soutenue de façon invraisemblable par son musicien ; deux luths probablement joués avec un plectre et d’autres flageolets.
Les psaumes graduels – du 119 au 133 – sont quinze cantiques populaires entonnés, peut-être par les pèlerins tandis qu’ils se rendaient aux grandes fêtes à Jérusalem, comme leur nom hébreu, shir hamma’aloth, l’indique. La Mishna explique que “Quinze marches menaient ... [de l’atrium des femmes] à l’atrium des israélites et qu’elles correspondaient aux quinze cantiques de Maaloth dans les psaumes et les lévites y chantaient” (Middoth 2, 5).