Quant au contenu de ce flacon, on n’a pu tomber d’accord sur son interprétation. Selon Hartlaub et Roob, la miniature représente un lion à trois têtes, symbole du vitriol de fer ; Alleau reconnaît un dragon à trois têtes , alors que, selon Lennep, il s’agirait plutôt d’une représentation de Cerbère. Là encore, le texte qui accompagne l’image et qui traite de la purification de la matière, n’apporte aucun éclaircissement sur le symbole animal. Il se peut que le peintre ait délibérément voulu cette ambivalence entre le dragon et le lion. L’inscription sur le cartouche de couleur du manuscrit de Nuremberg nous fournit peut-être un indice ; il y est écrit : « Draconem nostrum vivum date devorandum leoni ferocissimo » (Donnez à notre dragon vivant le lion le plus sauvage à dévorer).
Jörg Völlnagel
(Historien d’art, chercheur aux Staatliche Museen de Berlin)
Quant au contenu de ce flacon, on n’a pu tomber d’accord sur son interprétation. Selon Hartlaub et Roob, la miniature représente un lion à trois têtes, symbole du vitriol de fer ; Alleau reconnaît un dragon à trois têtes , alors que, selon Lennep, il s’agirait plutôt d’une représentation de Cerbère. Là encore, le texte qui accompagne l’image et qui traite de la purification de la matière, n’apporte aucun éclaircissement sur le symbole animal. Il se peut que le peintre ait délibérément voulu cette ambivalence entre le dragon et le lion. L’inscription sur le cartouche de couleur du manuscrit de Nuremberg nous fournit peut-être un indice ; il y est écrit : « Draconem nostrum vivum date devorandum leoni ferocissimo » (Donnez à notre dragon vivant le lion le plus sauvage à dévorer).
Jörg Völlnagel
(Historien d’art, chercheur aux Staatliche Museen de Berlin)