« Cest lystoire : Coment sainte Marie Magdalene lava de ses lermes les pies a notre Seignour Ihesu Crist, [et] les essua de ses cheveus. Ensi que saint Luc le dist en son evangile, u septime capitle »
La rencontre de Jésus avec une pécheresse a lieu dans la maison du Pharisien Simon qui a invité le Christ à manger, ainsi que le rapporte saint Luc. L’artiste A plante un décor minimaliste, très semblable dans sa structure à celui qu’il avait retenu pour illustrer la parabole du mauvais riche (f. 155). Il s’agit de suggérer l’idée d’un intérieur, et non de distraire le regard par des détails ornementaux. Davantage le dépouillement des lieux, tout comme l’arbitraire de leur projection dans l’espace, servent de faire-valoir à l’image déployée à l’avant de cet « entonnoir » géométrique en trompe-l’œil, comme si la scène émanait de profondeurs intemporelles pour envahir l’ici et maintenant de la contemplation dévote.
Le Pharisien et un convive sont assis avec le Christ devant une table dressée d’écuelles et de trois gobelets en or. Ils discutent : le jeune homme à droite du maître de maison joue avec son couteau, et le Christ trempe un morceau de pain dans son bol tout en désignant de l’autre main la femme prosternée de tout son long à ses pieds. La paraphrase inscrite en dessous de l’enluminure appelle la pécheresse Marie Madeleine – l’identifiant ainsi, comme c’est parfois le cas dans la tradition catholique, à Marie de Magdala, l’une des disciples très aimées du Christ ; mais le texte de Luc ne dit rien de tel. La repentie en larmes, vêtue d’une robe écarlate, essuie les pieds du Christ avec ses longs cheveux dénoués qui s’épandent en mèches folles sur ses épaules – un « marqueur » de la plus grande affliction, dans l’iconographie chrétienne médiévale. Devant tant d’amour Jésus lui pardonne ses fautes, à l’étonnement général.
« Cest lystoire : Coment sainte Marie Magdalene lava de ses lermes les pies a notre Seignour Ihesu Crist, [et] les essua de ses cheveus. Ensi que saint Luc le dist en son evangile, u septime capitle »
La rencontre de Jésus avec une pécheresse a lieu dans la maison du Pharisien Simon qui a invité le Christ à manger, ainsi que le rapporte saint Luc. L’artiste A plante un décor minimaliste, très semblable dans sa structure à celui qu’il avait retenu pour illustrer la parabole du mauvais riche (f. 155). Il s’agit de suggérer l’idée d’un intérieur, et non de distraire le regard par des détails ornementaux. Davantage le dépouillement des lieux, tout comme l’arbitraire de leur projection dans l’espace, servent de faire-valoir à l’image déployée à l’avant de cet « entonnoir » géométrique en trompe-l’œil, comme si la scène émanait de profondeurs intemporelles pour envahir l’ici et maintenant de la contemplation dévote.
Le Pharisien et un convive sont assis avec le Christ devant une table dressée d’écuelles et de trois gobelets en or. Ils discutent : le jeune homme à droite du maître de maison joue avec son couteau, et le Christ trempe un morceau de pain dans son bol tout en désignant de l’autre main la femme prosternée de tout son long à ses pieds. La paraphrase inscrite en dessous de l’enluminure appelle la pécheresse Marie Madeleine – l’identifiant ainsi, comme c’est parfois le cas dans la tradition catholique, à Marie de Magdala, l’une des disciples très aimées du Christ ; mais le texte de Luc ne dit rien de tel. La repentie en larmes, vêtue d’une robe écarlate, essuie les pieds du Christ avec ses longs cheveux dénoués qui s’épandent en mèches folles sur ses épaules – un « marqueur » de la plus grande affliction, dans l’iconographie chrétienne médiévale. Devant tant d’amour Jésus lui pardonne ses fautes, à l’étonnement général.