Frères de Limbourg
Le mois de janvier, première enluminure des Très Riches Heures, est représenté comme un miroir où se reflète le style de vie opulent à la cour de Jean de France, duc de Berry, qui offre de grands banquets et des cadeaux à ses proches et amis intimes, parmi lesquels se trouvent les trois frères Limbourg. Cette scène est le témoignage d’un cérémonial très codifié. Dans la société féodale, le seigneur et ses vassaux ont des obligations réciproques. Pour les étrennes, le seigneur donne à ses vassaux cadeaux et “largesses”, comme la résidence offerte à Pol de Limbourg. Mais le duc aime aussi en recevoir, surtout de ses artistes protégés. La plaisanterie des frères Limbourg est remarquable : ils offrent au duc ce qui semble être un merveilleux codex prodigieusement exécuté mais qui, en réalité, n’est qu’un morceau de bois très bien relié. La vanité du duc est évidente dans cette scène. Il est représenté assis au milieu d’une table dressée pour un banquet solennel, offrant un présent à un prélat vêtu d’une cape pourpre, signe distinctif de son rang. À la droite du duc on peut voir son chambellan, tenant le bâton qui représente sa fonction. Proche de ce dernier, se trouve Pol de Limbourg, identifié par Durrieu, coiffé d’un bonnet gris replié sur l’oreille. Image qui apparaît sur deux autres enluminures des Limbourg.
Frères de Limbourg
Le mois de janvier, première enluminure des Très Riches Heures, est représenté comme un miroir où se reflète le style de vie opulent à la cour de Jean de France, duc de Berry, qui offre de grands banquets et des cadeaux à ses proches et amis intimes, parmi lesquels se trouvent les trois frères Limbourg. Cette scène est le témoignage d’un cérémonial très codifié. Dans la société féodale, le seigneur et ses vassaux ont des obligations réciproques. Pour les étrennes, le seigneur donne à ses vassaux cadeaux et “largesses”, comme la résidence offerte à Pol de Limbourg. Mais le duc aime aussi en recevoir, surtout de ses artistes protégés. La plaisanterie des frères Limbourg est remarquable : ils offrent au duc ce qui semble être un merveilleux codex prodigieusement exécuté mais qui, en réalité, n’est qu’un morceau de bois très bien relié. La vanité du duc est évidente dans cette scène. Il est représenté assis au milieu d’une table dressée pour un banquet solennel, offrant un présent à un prélat vêtu d’une cape pourpre, signe distinctif de son rang. À la droite du duc on peut voir son chambellan, tenant le bâton qui représente sa fonction. Proche de ce dernier, se trouve Pol de Limbourg, identifié par Durrieu, coiffé d’un bonnet gris replié sur l’oreille. Image qui apparaît sur deux autres enluminures des Limbourg.