Sous les yeux d’un Christ impassible, la bête sortie de la mer, léopard polycéphale, reçoit le sceptre du monde de la patte du dragon rouge «debout sur la plage de la mer». En bas, le léopard s’est installé sur l’autel d’une chapelle à pignon en dos d’âne et la bête issue de la terre lui amène de pauvres moines, qui aussitôt se mettent à l’adorer. Cette seconde bête, reconnaissable à deux cornes de bélier (c’est le faux prophète), est un ours, ici revêtu du froc franciscain, mais sans la corde. À côté, un bénitier à la main, il peint, avec un stylet, la marque de la bête sur le front d’un empereur qui ressemble à Sigismond (l’empereur du Concile de Constance, 1414-1418). Ailleurs, la bête qui foule aux pieds les saints est vaillamment défiée par une procession de clercs dont le porte-bannière est peut-être un cistercien. Le feu qui descend du ciel rappelle les miracles du pseudo-prophète.
Sous les yeux d’un Christ impassible, la bête sortie de la mer, léopard polycéphale, reçoit le sceptre du monde de la patte du dragon rouge «debout sur la plage de la mer». En bas, le léopard s’est installé sur l’autel d’une chapelle à pignon en dos d’âne et la bête issue de la terre lui amène de pauvres moines, qui aussitôt se mettent à l’adorer. Cette seconde bête, reconnaissable à deux cornes de bélier (c’est le faux prophète), est un ours, ici revêtu du froc franciscain, mais sans la corde. À côté, un bénitier à la main, il peint, avec un stylet, la marque de la bête sur le front d’un empereur qui ressemble à Sigismond (l’empereur du Concile de Constance, 1414-1418). Ailleurs, la bête qui foule aux pieds les saints est vaillamment défiée par une procession de clercs dont le porte-bannière est peut-être un cistercien. Le feu qui descend du ciel rappelle les miracles du pseudo-prophète.