Cette Déposition est peut être la plus belle image de la brillante série réalisée par les Limbourg pour les Heures de la Passion. Le firmament bleu, sur lequel s’élèvent trois croix, confère une illumination unique à toute l’image, remarquée par le coloris et le chromatisme équilibrés des vêtements des personnages principaux. Tandis que les voleurs restent attachés dans une posture immobile, étrange à l’égard de l’intérêt que soulèvent les crucifiés, trois hommes perchés sur une échelle descendent le corps sans vie de Jésus-Christ dans un mouvement plein de tendresse et de pathos. Avec sa longue chevelure blonde tombant jusqu’aux reins, Marie-Madeleine aux pieds de la Croix rappelle les formes des œuvres de Simone Martini. Cette impression se renforce en considérant toute la scénographie du groupe central. À gauche de la Vierge, vêtue d’un manteau, humble mais élégant, de couleur lapis-lazuli si caractéristique, saint Jean tend ses bras en direction du Christ, essayant d’aider. Dans la partie inférieure de la scène, l’on retrouve quelques enfants qui figurent dans d’autres enluminures des frères Limbourg. Ils sont des spectateurs indifférents, ou seulement curieux, qui adoucissent le dramatisme de la scène.
Cette Déposition est peut être la plus belle image de la brillante série réalisée par les Limbourg pour les Heures de la Passion. Le firmament bleu, sur lequel s’élèvent trois croix, confère une illumination unique à toute l’image, remarquée par le coloris et le chromatisme équilibrés des vêtements des personnages principaux. Tandis que les voleurs restent attachés dans une posture immobile, étrange à l’égard de l’intérêt que soulèvent les crucifiés, trois hommes perchés sur une échelle descendent le corps sans vie de Jésus-Christ dans un mouvement plein de tendresse et de pathos. Avec sa longue chevelure blonde tombant jusqu’aux reins, Marie-Madeleine aux pieds de la Croix rappelle les formes des œuvres de Simone Martini. Cette impression se renforce en considérant toute la scénographie du groupe central. À gauche de la Vierge, vêtue d’un manteau, humble mais élégant, de couleur lapis-lazuli si caractéristique, saint Jean tend ses bras en direction du Christ, essayant d’aider. Dans la partie inférieure de la scène, l’on retrouve quelques enfants qui figurent dans d’autres enluminures des frères Limbourg. Ils sont des spectateurs indifférents, ou seulement curieux, qui adoucissent le dramatisme de la scène.