D'une grande merveille de la valée d'enfer et perilleuse / « Une chose vis-je moult hydeuse ainsi comme je cheminoie selon un des fleuves du Paradis. Je approchoie une valée qui estoit assez près de ce fleuve. A l'aprochier je ouy divers instrument de musique de maintes manières et especialment harpes. Comme plus vins près plus ouy grant noise. Finablement ouy une noise si grande que je en eus grant paour et hyde. Celle vallée a bien VII ou VIII mille de lonc et dient ceulx de ce pais que se aucuns y entre jamais ne puet issir : Et non pourquant je y entray pour savoir que ce estoit. Cy y trouvay tant de corps mors grisans que nulzne le pourroit croire. [...] Tous les Sarrazins qui m'en virent venir et ceulx qui sceurent que je y avoie esté me firent moult grant révérence. Et dirent que je estoie baptissies et sains homs, mais tout cilz qui la estoient demourez estoient tout diable d'enfer ».